mercredi 30 avril 2008

Des chercheurs constatent qu’un anticorps stimule la réparation de la myéline

Communication médicale
Le 6 novembre 2007
Résumé

Des chercheurs subventionnés par la National Multiple Sclerosis Society (organisme américain de la sclérose en plaques) rapportent qu’un anticorps peut stimuler la réparation de la myéline chez les souris atteintes d’une maladie semblable à la sclérose en plaques (SP). La myéline est la gaine isolante des fibres nerveuses. Cette substance est attaquée et détériorée au cours du processus pathologique de la SP. Les chercheurs ont également souligné que l’anticorps en question, le rHIgM22, demeure efficace chez la souris lorsqu’il est combiné à la méthylprednisolone, corticostéroïde employé dans le traitement des poussées chez les personnes atteintes de SP. Le Dr Moses Rodriguez et Art Warrington, Ph.D. (Mayo Clinic and Foundation, Rochester, MN) ont fait état de leurs observations au congrès annuel de l’association américaine de neurologie, tenu à Washington, DC, cette semaine (résumé no T-109).
Détails

Bien que l’organisme puisse réparer une partie des lésions causées à la myéline par la sclérose en plaques (SP), les résultats sont insuffisants. C’est pourquoi on étudie actuellement la possibilité de stimuler les mécanismes internes de réparation au moyen de protéines du système immunitaire appelées anticorps. Le Dr Rodriguez et ses collaborateurs ont identifié des anticorps humains qui ciblent les cellules productrices de myéline (oligodendrocytes) dans le cerveau et la moelle épinière et s’y fixent. Ils ont également trouvé un moyen de produire ces anticorps en laboratoire. Grâce à une subvention de recherche de la National MS Society, comprenant une bourse du Collaborative MS Research Center, le Dr Rodriguez a réuni une équipe de chercheurs dans le but d’explorer plus à fond cette possibilité thérapeutique.

L’équipe Mayo a éprouvé sa stratégie de réparation sur un modèle murin (souris) présentant une maladie chronique et progressive, semblable à la SP. Les souris ont reçu une dose unique de quantités variables de l’anticorps. Le processus de réparation de la myéline a été enclenché par une faible quantité (23 µg) de l’anticorps, et l’état des souris s’est stabilisé après cinq semaines. Lorsque l’anticorps a été associé à des doses quotidiennes de méthylprednisolone, médicament utilisé pour traiter les poussées chez les personnes atteintes de SP, il a continué de promouvoir les mécanismes de réparation, et l’état des souris ne s’est pas aggravé.

Bien que ces observations demandent à être confirmées par d’autres études sur les animaux et les humains, elles nous permettent de faire un pas de plus dans la recherche de moyens de stimuler la réparation de la myéline chez les personnes atteintes de SP.

Adaptation d’un communiqué de la National MS Society.

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