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samedi 28 février 2009

Obtention de cellules souches neuronales

Des chercheurs de l'Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la production du savoir (recherche),...) de Bonn ont réussi à obtenir des cellules souches neuronales à partir de cellules souches embryonnaires humaines.

Ces cellules présentent l'intérêt non seulement de pouvoir se conserver presque sans limite dans une culture (La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante [1] :), mais également de servir de source presque inépuisable pour différents types de cellules nerveuses. Cette recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue de produire et de...) a aussi permis de démontrer que ces cellules nerveuses peuvent s'intégrer dans les circuits neuronaux du cerveau.

L'étude est publiée dans la prochaine édition de Proceedings of the National Academy of Sciences PNAS (doi: 10.1073/pnas.0808387106).


Pendant des années, la recherche sur les cellules souches a semblé divisée en deux mondes: les cellules sources embryonnaires au développement illimité d'une part, et les cellules souches somatiques qui peuvent être obtenues à partir de tissus d'adultes, mais ces dernières cellules étaient limitées dans leur potentiel de développement.

Les scientifiques de l'Université de Bonn ont rapproché ces deux mondes en créant des cellules souches du cerveau pouvant se multiplier et se conserver quasiment indéfiniment. C'est à partir de ces cellules que les chercheurs ont pu obtenir différentes cellules nerveuses dont des semblables à celles observées dans la maladie de Parkinson.

L'expérimentation sur des animaux a prouvé que ces cellules nerveuses obtenues artificiellement fonctionnaient bien. Les cellules transplantées sur des souris de laboratoire sont entrées en contact avec le cerveau du receveur pouvant émettre des signaux et en recevoir. Les chercheurs veulent utiliser cette source quasi inépuisable de cellules nerveuses humaines pour faire des études sur les maladies neuro-dégénératives.

Source: communiqué de presse de l'Université de Bonn
Illustration: Wikipédia

jeudi 5 février 2009

Les cellules souches montrent leurs effets contre la sclérose en plaques

MaxiScience
2009-02-05


États-Unis - Un essai clinique mené par une équipe de l’université de Chicago montre que l'état des malades atteints de sclérose en plaques s'améliore après une autogreffe de cellules souches.

Vingt-et-un malades ont été transplantés avec leurs propres cellules souches extraites de leur moelle osseuse, après destruction de la moelle par immunosuppresseurs. Le système immunitaire est ainsi « remis à zéro ». Trois ans après cette transplantation, tous les malades n’ont pas connu d’aggravation de la maladie et dix-sept ont vu leur handicap réduire.

La sclérose en plaques est une affection neurologique grave qui pousse le système immunitaire à attaquer la myéline, couche protectrice des fibres nerveuses. Les inflammations sont constatées au niveau du cerveau, dans la moelle épinière et les nerfs. La sclérose en plaques évolue par poussées qui laissent des séquelles lourdes comme des troubles moteurs, des troubles de la coordination, des vertiges ou des problèmes de vue.

Aux différents stades de la maladie, des solutions chimiques existent. Cet essai a été réalisé sur des personnes trentenaires au premier stade de la maladie. Cette technique lourde de traitement ne sera pas applicable à tous les malades.

lundi 2 février 2009

Autologous non-myeloablative haemopoietic stem cell transplantation in relapsing-remitting multiple sclerosis: a phase I/II study

The Lancet Neurology, Early Online Publication, 30 January 2009

Background

Autologous non-myeloablative haemopoietic stem cell transplantation is a method to deliver intense immune suppression. We evaluated the safety and clinical outcome of autologous non-myeloablative haemopoietic stem cell transplantation in patients with relapsing-remitting multiple sclerosis (MS) who had not responded to treatment with interferon beta.

Methods

Eligible patients had relapsing-remitting MS, attended Northwestern Memorial Hospital, and despite treatment with interferon beta had had two corticosteroid-treated relapses within the previous 12 months, or one relapse and gadolinium-enhancing lesions seen on MRI and separate from the relapse. Peripheral blood haemopoietic stem cells were mobilised with 2 g per m2 cyclophosphamide and 10 μg per kg per day filgrastim. The conditioning regimen for the haemopoietic stem cells was 200 mg per kg cyclophosphamide and either 20 mg alemtuzumab or 6 mg per kg rabbit antithymocyte globulin. Primary outcomes were progression-free survival and reversal of neurological disability at 3 years post-transplantation. We also sought to investigate the safety and tolerability of autologous non-myeloablative haemopoietic stem cell transplantation.

Findings

Between January, 2003, and February, 2005, 21 patients were treated. Engraftment of white blood cells and platelets was on median day 9 (range day 8—11) and patients were discharged from hospital on mean day 11 (range day 8—13). One patient had diarrhoea due to Clostridium difficile and two patients had dermatomal zoster. Two of the 17 patients receiving alemtuzumab developed late immune thrombocytopenic purpura that remitted with standard therapy. 17 of 21 patients (81%) improved by at least 1 point on the Kurtzke expanded disability status scale (EDSS), and five patients (24%) relapsed but achieved remission after further immunosuppression. After a mean of 37 months (range 24—48 months), all patients were free from progression (no deterioration in EDSS score), and 16 were free of relapses. Significant improvements were noted in neurological disability, as determined by EDSS score (p<0·0001), neurological rating scale score (p=0·0001), paced auditory serial addition test (p=0·014), 25-foot walk (p<0·0001), and quality of life, as measured with the short form-36 (SF-36) questionnaire (p<0·0001).

Interpretation

Non-myeloablative autologous haemopoietic stem cell transplantation in patients with relapsing-remitting MS reverses neurological deficits, but these results need to be confirmed in a randomised trial.

Funding

Division of Immunotherapy, Northwestern University.

Cellules souches - Résultats encourageants contre la sclérose en plaque

Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
30/01/09


Un petit essai clinique, mené sur 21 personnes atteintes de sclérose en plaques, montre qu’une ‘auto-greffe’ de cellules souches issues de la moelle osseuse permet d'améliorer l’état des patients. Ces résultats encourageants devront être vérifiés sur une plus large cohorte et comparés à d’autres traitements pour être consolidés.

Environ 80.000 personnes en France souffrent de cette maladie dont les formes et l’évolution varient grandement d’un patient à l’autre. La sclérose en plaque est caractérisée par une destruction de la myéline, la couche protectrice qui entoure les fibres nerveuses et qui transporte l’influx nerveux. Troubles de la coordination, problèmes de vue, vertiges, problèmes moteurs sont quelques-uns des symptômes de la maladie.

Il s’agit d’une affection auto-immune, autrement dit d’une attaque du système immunitaire, via des lymphocytes devenus agressifs, qui s’en prennent à l’organisme lui-même (en l’occurrence à la myéline). C’est pourquoi des chercheurs essaient de ‘’reprogrammer’’ le système immunitaire en greffant des cellules souches hématopoïétiques, issues de la moelle osseuse, précurseurs des globules rouges et des globules blancs (dont font partie les lymphocytes).

L’équipe de Richard Burt, de Chicago (USA), a prélevé des cellules souches hématopoïétiques chez les patients. Ceux-ci ont ensuite subi un traitement destiné à détruire les lymphocytes qui attaquent leur myéline avant de recevoir une greffe autologue de cellules souches. Trois ans après, 17 patients sur 21 ont connu une amélioration de leur état (définie comme un point gagné sur l’échelle de Kurtzke utilisée pour décrire l’évolution de la maladie)*.

Ce n’est pas la première fois que cette technique est testée sur des personnes mais les précédents essais n’avaient pas obtenus de résultats concluants. La différence tient à l’âge des patients et au stade de la maladie : il s’agit de trentenaires dont la sclérose évolue par poussées, suivies de périodes de rémissions. C’est généralement la première phase de la maladie (dite forme rémittente), suivie d’une phase progressive où les symptômes semblent irréversibles.


* Travaux publiés en ligne (édition anticipée) par The Lancet Neurology (en mars dans la revue papier).